Habitat social Sénégal : Ces pièges des promoteurs immobiliers à éviter avant de conclure une vente
Dans le cadre du plan Sénégal Emergent, le gouvernement souhaite accélérer l’offre de logements sociaux à travers le programme 100.000 logements. A cet effet, diverses mesures ont été initiées comme la facilitation et la sécurisation de l’accession au foncier pour les promoteurs immobiliers nationaux et internationaux ainsi que la prise en charge en grande partie des travaux d’aménagement du foncier.
Depuis son lancement, le programme 100.000 logements a permis la concrétisation et le démarrage de nombreux projets immobiliers dans de grandes agglomérations comme Thiès (Diamniadio, Bambilor, Sindia, etc…) ainsi que dans l’intérieur du pays.
Il n’est pas rare de constater sur des projets en cours de lancement, la mise en place par les promoteurs immobiliers d’offres d’accession alléchantes avec des prix et modèles de financement défiants toute concurrence.
A titre d’exemple : Devenez propriétaire à XXXX situé à 15 mn de l’aéroport de Diamniadio ! villas extensibles F3 sur parcelles de terrain de 200 m² à 11,5 millions de Fcfa.
Cependant, à travers ce type d’offres se cache des villas au style constructif assimilable à une construction d’appartements en horizontal avec pour seul confort la présence d’un jardin.
Ces villas, dont la structure porteuse est en béton armé (poteaux, poutres et planchers), sont construites comme des hangars regroupant plusieurs maisons communes et solidaires.
Ce style nouveau de « villas sociales » a la particularité d’être difficilement modifiable et pour un propriétaire Goorgoorlu fier d’avoir enfin pu trouver un toit pour loger dignement sa famille se retrouve ainsi dans l’impossibilité d’entreprendre ultérieurement un projet de déconstruction et d’agrandissement de sa « villa sociale » sans conséquences néfastes sur la stabilité de la structure porteuse commune à ses voisins mitoyens proches.
L’originalité des « villas sociales » se trouve dans leur conception. En effet, ces villas, des fondations au plafond en passant par le dallage du niveau Rez-de-Chaussée, puis le revêtement au sol en carrelage, les poteaux béton armé, les murs mitoyens, les poutres, le plancher haut en béton et en terminant par la couverture du toit en bac acier imitation tuile romaine sont véritablement solidaires entre elles.
Aucun joint de rupture ni de dilatation encore moins des murs de séparation permettent de délimiter une villa vis-à-vis de ses voisines mitoyennes proches.
L’autre conséquence de ce type de « villas sociales » se situe sur le confort des résidents. Ces logements sociaux en l’absence de mis en place de dispositifs permettant l’atténuation acoustique (bruits de chocs, bruits d’impacts et surtout bruit aérien) seront sans nulle douted’incontrôlables passoires acoustiques.
Fort heureusement, tous les promoteurs immobiliers ne se valent pas et il y en a qui proposent sur le marché de l’habitat social, des villas et appartements, de qualité regroupant confort pour les résidents, solidité et durabilité.
Notre conseil, pour bien choisir son futur logement dans le parc social au-delà de l’aspect esthétique, de la composition en nombre de pièces et des matériaux du second œuvre, c’est de prêter une attention particulière sur la délimitation physique des limites de propriété avec ses voisins mitoyens en vérifiant que la villa reste bien désolidarisée structurellement des villas mitoyennes.
